Des centaines de francs en moins sur notre fiche de paie
Plus de 3% d’inflation compensée uniquement à moitié et une annuité non versée, ne sont de loin pas des abstractions.
Concrètement, en 2023, c’est de plusieurs milliers de francs par années que nos porte-monnaie pourraient être allégés.
Ces pertes salariales vont, compte tenu des effets induits (progression de l’échelle salariale, cotisation aux caisses de retraite) s’inscrire de manière durable dans notre avenir professionnel et humain; qu’on paiera jusqu’à notre dernier jour...
Parallèlement, cette réduction des revenus et du pouvoir d’achat des employé.e.s de la fonction publique s’accompagne d’une volonté du gouvernement de «maintenir des conditions- cadre favorables», c’est-à-dire d’éviter toute mesure fiscale ponctionnant les hauts revenus et les grandes entreprises.
Le gouvernement choisit son camp
Pourtant, la fortune déclarée des dix plus riches multimillionnaires qui résident à Genève se monte à au moins 100 milliards de francs! 100 milliards!
Mais, cette richesse monumentale, le Conseil d’Etat refuse de la toucher.
Un impôt de crise provisoire, comme celui demandé par une initiative des syndicats, permettrait à lui seul de récupérer les 500 millions de déficit annoncés par le Conseil d’Etat. A condition de vouloir, ou, à défaut, d’être obligé par la mobilisation de le faire...
Une fois encore, entre une taxation extrêmement raisonnable des richesses afin de permettre la réalisation des tâches d’utilité publique et la ponction dans les poches des personnes qui travaillent pour l’Etat, le gouvernement a choisi.
Si le pire n’est pas à exclure, le mieux ne tient qu’à nous...
Il n’y a pas de doute: le Parlement tentera de durcir cette logique. Toutefois, ce n’est pas parce que le pire est toujours possible qu’il faut accepter le projet de budget présenté par le Conseil d’Etat.
Bien au contraire, c’est par une mobilisation immédiate du personnel, sans attendre le vote du budget en décembre, qu’il est possible de faire valoir nos raisons et nos besoins.