La première attaque fut le 0% d’indexation des salaires « proposé » par le Conseil d’Etat au personnel et ses syndicats. Les secondes furent les annonces de coupes drastiques dans les postes prévus au budget 2024. Pour exemple, des dizaines de postes d’enseignant-e-s (PE) au DIP ont été coupés. Signe des temps, c’est la première fois que le nombre postes PE ne sera donc plus ajusté à l’augmentation démographique des élèves. La saignée a été telle que même le Conseil d’Etat à majorité de droite s’est opposé au Grand Conseil et à sa logique de la tronçonneuse. Mais au final, c’est bien ce dernier qui vote… et les travailleur-euse-s et la population qui trinquent.
Puis ce fut au tour du Plan Quadriennal 2024-2027 présenté en novembre de servir son lot de mesures d’austérité : suppression annoncée des annuités 2025 et 2027, augmentation des heures d’enseignement pour les enseignant-e-s du CO etc.
Dans ce contexte peu réjouissant, la mobilisation de centaines de grévistes les 14 novembre et 5 décembre, ainsi que le rassemblement du 14 décembre devant le Grand Conseil n’en sont que plus admirables. Elles ont permis d’arracher une petite victoire : une indexation des salaires de 1% contre le 0 pointé de départ. Clairement insuffisante, cette petite brise n’en est pas moins la bienvenue dans la tempête qui s’abat actuellement sur les travailleur-euse-s et les usager-ère-s des services publics. Ce 1% s’ajoute également au 2.44% d’indexation obtenu l’an passé par grâce aux mobilisation syndicales.
En revanche, la défaite sur les postes est de taille. Elle nous rappelle que, seule une mobilisation proportionnelle aux attaques massives de celles et ceux qui décident pour les travailleur-euse-s et la population, pourra limiter la casse durant les cinq prochaines années.
21 décembre 2023