Un travail épuisant
Le personnel de l’imad est épuisé en raison de ses conditions de travail. La charge de travail des équipes est lourde, et le travail de soins à domicile est en soi très exigeant, tant physiquement, qu’émotionnellement. En parallèle, le travail administratif et celui hors présence client ne cesse d’augmenter, sans qu’il lui soit alloué le temps nécessaire.
Les tournées du personnel sont compressées arbitrairement pour pouvoir y faire rentrer toute-s les client-es, quitte à réduire le temps pour les actes de soin ou à diminuer les temps de trajet en deçà de temps réellement nécessaire ou sans prendre en compte le moyen de transport réellement utilisé par le ou la collaborateur-trice.
Sous-effectif
Il en résulte un taux d’absence très élevé, qui ne fait qu’amplifier les problèmes de souseffectifs déjà existant. Comme les remplacements ne sont pas assurés de manière satisfaisante, le personnel est sans cesse rappelé pour travailler sur ses congés ; ses horaires sont régulièrement modifiés, parfois à la dernière minute et sans consultation.
Les heures supplémentaires explosent, des personnes à temps partiel doivent régulièrement assumer un horaire à un 100%, sans qu’elles puissent récupérer ces heures à un moment qui leur convienne.
Il y a aussi une augmentation des horaires coupés, horaires qui sont particulièrement contraignants. Le personnel est aussi amené à travailler plus fréquemment les weekends. L’imad exige une trop grande disponibilité de son personnel, quel que soit son taux d’activité, et il est impossible de concilier vie personnelle et vie professionnelle dans ces conditions.
Un management contrôlant et déresponsabilisant
De plus, certaines hiérarchies mettent une pression intenable sur les équipes pour les enjoindre à accepter ces demandes de flexibilité. Elles ne sont pas non plus garantes de l’égalité de traitement au sein des équipes.
Le personnel soignant de terrain est, par ailleurs, soumis à un management de contrôle et d’injonctions qui diminue l’autonomie des collaborateur-trices et les prive de réflexion autour de la prise en charge des client-es, pourtant nécessaire à une prise en charge de qualité.