Promotion et éducation à la santé: nouveau préavis de grève!

de: Communiqué SSP et SIT

La grève des FCPES a été suivie par 100% du personnel! Les syndicats dénoncent l’absence totale de concertation autour de cette réforme qui choque tout le monde.

Eric Roset

Le 22 mars après-midi, la totalité des formateur-rices et consultant-e-s en promotion et éducation à la santé (FCPES) rattaché-e-s au Service de Santé de l’enfance et de la Jeunesse (SSEJ) du DIP ont fait grève, interrompant les cours d’éducation à la sexualité et à la santé dans les écoles. Déterminé-e-s à défendre la qualité des prestations fournies à la population, ils et elles demandent la suspension des entretiens individuels en cours et l’ouverture des négociations avec le DIP. Un nouveau préavis de grève a été voté à l’unanimité pour le jeudi 31 mars de 8h00 à 12h00.

Suite à la décision unilatérale du DIP de réformer leur fonction en la divisant entre maître spécialiste et concepteur-trice de projet annoncée fin 2021 et début 2022, les FCPES ont mandaté leurs syndicats SIT et SSP pour exiger des discussions avec le DIP concernant cette réforme, dans tous les cas négocier ces cahiers des charges tant qu’une réelle concertation n’est pas menée. La vision du DIP, soit « faire plus avec moins » en matière d’éducation à la santé et santé sexuelle ne colle pas aux réalités et aux besoins des milieux scolaires et des jeunes. C’est une atteinte claire à la qualité des cours délivrées aux élèves dans un mépris des besoins fondamentaux du développement des enfants et des jeunes. C’est également, in fine, une diminution des prestations fournies aux écoles en tant qu’expert-e-s.

Les cahiers des charges, tels que présentés aux employé-e-s concerné-e-s lors d’entretiens individuels de service sont incomplets, plaçant le personnel dans une impasse et un flou intenable. Ceci reflète une violence managériale inacceptable à l’égard du personnel.

Plutôt que de suspendre cette procédure et d’entamer préalablement une concertation collective sur le projet de réforme, le DIP tente de passer en force en renvoyant d’éventuelles discussions collectives à plus tard.

Les syndicats dénoncent l’absence totale de concertation autour de cette réforme qui choque tout le monde. Nous dénonçons ce passage en force de l’utilisation d’un mécanisme de suppression de poste utilisé par le DIP, avec l’aval du Conseil d’Etat. De la sorte, le DIP et sa Conseillère d’Etat socialiste opèrent une rupture avec le partenariat social traditionnel et portent préjudice au service public. Cette pratique est choquante et totalement en opposition avec les discours du Conseil d’Etat qui a annoncé au personnel vouloir gouverner à la confiance, avec agilité. Or, la confiance ne se décrète pas, et ne se construit certainement pas sur des décisions unilatérales sans concertation.


Galerie: FCPES débrayage et rassemblement – 22 mars 2022

Photos Eric Roset