Pour la réinternalisation des tâches de nettoyage à la Ville de Genève !

de: SSP - Groupe Ville de Genève

La nécessité de garder la maîtrise de l’hygiène et la traçabilité du personnel et redonner de la dignité à ce personnel, en les considérant comme employé-es à part entière de la Ville de Genève est une urgence Humaine et Sanitaire.

  • L’externalisation du nettoyage dégrade les conditions de travail, les salaires et les retraites du personnel, majoritairement féminin.
  • Le secteur du nettoyage comprend les plus bas salaires or l’externalisation précarise davantage les salariées qui ont moins de droit de vacances et de congé maternité et des salaires plus bas.
  • Il s’agit d’un métier majoritairement féminin, or une des revendications de la grève des femmes / grève féministe du 14 juin était la ré-internalisation du nettoyage dans le service public et de manière générale la revalorisation des métiers majoritairement féminin.
  • Les salaires horaires pour les personnes non diplômées sont encore inférieurs à 20 chf/h.
  • Pour favoriser une culture d’entreprise et appliquer une politique RH bienveillante, les nettoyeuses et les nettoyeurs doivent être employé-es à part entière de la Ville de Genève. Les employé-es de la Ville de Genève soutiennent pleinement ces collègues du privé.
  • Dans le secteur du nettoyage privé la semaine de travail est plus longue (3 heures de plus généralement) et la flexibilisation des horaires est maximale : les horaires coupées, le temps partiel involontaire sont très répandu. Le plus souvent les horaires de travail sont concentrés aux deux extrémités de la journée donnant une étendue de la journée de travail souvent même supérieure aux cadre fixé par la LTr. Or cette flexibilisation impacte négativement la vie familiale et la vie privée des salarié.e.s.
  • Pour garantir un nombre d’heures minimum, les travailleur-euse-s doivent courir d’un chantier de nettoyage à l’autre à travers toute la ville.
  • Le nettoyage est un métier pénible mais dans le privé il l’est encore plus en raison de la cadence et le rythme de travail accélérés, le temps de repos écourtés, et l’amplitude horaires augmentées. Ces dégradations conduisent à des conséquences négatives sur la santé du personnel comme l’épuisement du personnel ou le développement de troubles-musculo-squelettiques.
  • Le temps partiel involontaire a des conséquences négatives sur les salaires et les retraites des salarié.e.s en l’occurrence les salaires sont tellement bas que souvent ne parvient même pas à garantir la soumission à la LPP.
  • La privatisation du nettoyage des bâtiments publics est une véritable opération de dumping organisé par la Ville sur le dos des salarié.e.s, les économies faites risquent de se traduire en augmentations de prestations sociales (subsides d’assurances maladie, prestations complémentaires).