Première étape de sortie le 27 avril – ouverture plus large des hôpitaux, métiers de proximité.
Deuxième étape, le 11 mai -les écoles obligatoires seront ouvertes et ce sera une augmentation du flux de personnes qui se rendront sur les lieux de travail et les transports publics seront à nouveau fonctionnels.
Les écoles SEC II et HES seront ouvertes le 8 juin, au moment des examens !
Cette stratégie de sortie se joue entre la pesée des intérêts sanitaires et économiques. Or, pour libérer les parents qui doivent retourner au travail, il est décidé de les libérer de la garde de leurs enfants et ainsi d’ouvrir les écoles.
Ces mesures d’ouverture sont prises alors que les autorités sanitaires ne peuvent indiquer si le confinement a joué son rôle, si le virus est moins virulent, à quel taux la population est immunisée -peut-être 10% alors qu’une épidémie reflue à partir de 70 %.
Nous notons donc que la situation sanitaire reste instable, personne ne peut s’appuyer sur les risques d’ouverture et toutes les mesures de protection doivent perdurer pour éviter que la courbe des cas augmente. (si possible pas plus de 100cas/jour selon M. le Conseiller fédéral Berset). On ne parle pas de tester la population à grande échelle et il n’y a aucune mesure pour que les personnes infectées soient détectées puis isolées.
C’est donc dans ce contexte que les parents vont envoyer leurs enfants à l’école. Certes les plus jeunes seraient peu nombreux à être contaminés selon le CF, on sait néanmoins qu’ils peuvent être positifs sans développer la maladie.
En premier lieu, nous nous demandons comment des mesures de protection sanitaire peuvent être respectées dans nos écoles genevoises dont les effectifs élevés par bâtiment peuvent se monter à plus de 800 élèves et comment le canton arrivera à gérer la mise en vigueur des mesures de protection au sein des écoles.
Relevons que les classes sont trop petites pour respecter la distance de 1 mètre entre chaque bureau.
Les couloirs sont bondés aux changements d’heures.
Les toilettes sont trop peu nombreuses pour satisfaire aux exigences sanitaires actuelles.
Les transports en communs sont un vecteur de la maladie qui ne peut être quantifiable et dont on ne peut évaluer la traçabilité.
Rappelons que plusieurs élèves auraient été contaminés au sec II ainsi que des enseignants avant la fermeture du 16 mars.
En l’état actuel, nous sommes très circonspects concernant les décisions prises au niveau fédéral. Peu de réponses concrètes ont été données et nous attendons que le DIP puisse honorer le respect des mesures sanitaires évoquées au niveau fédéral. Ceci tout en respectant les personnes vulnérables qui ont le droit de refuser d’aller travailler, que ce soit les enseignants, le personnel administratif et technique PAT – infirmière, secrétaire, médiathécaire, informaticien, gestionnaires de réseau, préparateur bio-chimie.
Les droits syndicaux sont des droits fondamentaux et la crise sanitaire ne peut être un prétexte pour y déroger, ni dans le secteur de la formation ni ailleurs. Cela inclut : droit pour les syndicats de communiquer avec le personnel, droit pour les salarié.es d’être soutenu.es et accompagné.es par leur syndicat ; droit de consultation et de négociation sur toute modification touchant les employé.es.
Lien au Communiqué des groupes Enseignement romands du Syndicat des services publics