Le personnel des HUG a dû et doit encore s’adapter à la réorganisation des activités ainsi qu'à des directives mouvantes. Il subit des changements d’horaires constants, doit afficher une disponibilité 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Les congés et vacances ont été annulés. L’équilibre entre vie privée et vie professionnelle est mis à mal. Les salarié.e.s risquent quotidiennement de contracter le virus, avec des conséquences potentiellement fatales. Les mesures de sécurité ne sont pas toujours mises en place dans certains secteurs.
La reconnaissance de la population a été rendue visible par les applaudissements quotidiens aux balcons. Le personnel attend maintenant un geste fort de la part de son employeur et de l’Etat. Des compensations concrètes doivent être octroyées. Notre syndicat demande une prime spécifique proportionnelle à la durée de la pandémie ainsi qu’une semaine supplémentaire de vacances. Il demande également la revalorisation des fonctions, comme par exemple celle des assistant.e.s en soins et santé communautaire (ASSC).
Dès le début de la crise sanitaire, les HUG ont décidé en toute connaissance de cause de ne pas respecter les lois, règlements et autres accords régissant les conditions de travail. Pourtant, seule la durée maximale de travail hebdomadaire a été suspendue par arrêté fédéral. Les autres règles, particulièrement celles liées à la gestion des plannings et des heures supplémentaires, sont toujours en vigueur. Mais pas respectées. Elles ont pourtant été édictées pour permettre au personnel de gérer au mieux l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée.
La gestion des ressources humaines actuelle s’apparente à du travail sur appel. Cette manière de faire est irrespectueuse – en plus de ne pas être réglementaire – pour un personnel qui a tout donné.
De surcroit, les HUG lèsent les membres du personnel soignant qui ont donné de leur personne par le passé en effectuant des heures supplémentaires. Il est iniquitable et arbitraire d’utiliser les soldes horaire positifs préexistants pour compenser des heures de travail non effectuées, alors que les salarié.e.s ne sont pas responsables de l’éventuel manque de travail en cette période, du déficit dans l’organisation du travail ou de leur appartenance à un groupe dit vulnérable. Les heures supplémentaires doivent être récupérées d’entente entre la hiérarchie et le/la salarié.e concerné.e. La moindre des reconnaissances serait le respect du règlement de la directive sur les heures supplémentaires négociées avec les syndicats.
L’amélioration des conditions de travail et un meilleur service à la population nécessitent une augmentation du personnel soignant fixe. Le SSP revendique donc l’engagement de 500 soignant.e.s supplémentaires en CDI aux HUG.
Signez la pétition NON au décompte imposé des heures supplémentaire du personnel des HUG :
https://www.petitionenligne.net/petition_du_personnel_des_hug__non_au_decompte_impose_des_heures_supplementaires