- L’évaluation du nombre de manifestant-e-s, particulièrement lors de manifestations aussi importantes que celle-ci, est toujours un exercice difficile.
- Le chiffre annoncé par la police le jour même (12'000 personnes) était très largement sous-estimé, à tel point que la police elle-même l’a démenti ultérieurement.
- Les syndicats ont procédé au décompte au cours de la manifestation, avec une estimation intermédiaire de plus de 20'000 participant-e-s, chiffre ensuite consolidé à plus de 30'000 personnes en collaboration avec les informations recueillies par le Collectif grève féministe 2019. Une telle mobilisation ne se compte que très difficilement avec les méthodes habituelles. Preuve en est que depuis ces différentes estimations une méthode scientifique mise au point par l’EPFL énonce la chiffre bien plus conséquent de 75'000 manifestantes.
- Les syndicats ont participé activement au lancement de la grève et à l’organisation de cette dernière au sein du Collectif genevois, ce dont se réjouit le Collectif. Les syndicats saluent cet immense succès. Ils continueront à se battre contre les discriminations et les violences faites aux femmes* au sein des entreprises, et avec le Collectif pour concrétiser les revendications du mouvement.
- Les féministes regroupées au sein du Collectif ne se reconnaissent donc pas dans les propos rapportés dans le Matin dimanche, exprimés par des femmes n’ayant pas participé au Collectif et avec une intention manifeste de susciter artificiellement la polémique et de diviser le mouvement.
En conclusion, il n’existe pas de polémique sur la participation à cette manifestation, aucune division du mouvement et encore moins de «jalousie» syndicale à son égard. L’article du Matin dimanche, et notamment son titre, sont donc tendancieux et inexacts.
La syndicaliste mentionnée dans cet article n’est au demeurant pas la « répondante du Cartel intersyndical pour la grève du 14 juin », organisation qui n’existe pas, mais secrétaire syndicale au SIT et membre active au sein du Collectif grève féministe 2019 Genève.
Il s’agit maintenant de mettre un terme à cette polémique inutile, et de mettre en œuvre les nécessaires changements réclamés lors de cette extraordinaire mobilisation.
Pour le Collectif
Charo Alonso, Françoise Nyffeler
Pour la CGAS
Audrey Schmid, Anne Michel, Valérie Buchs